Préparer un DCE “propre” côté maître d’ouvrage : obtenir de meilleurs prix

Cabinet Bagot _  _ Economistes de la construction

Un DCE clair, complet et cohérent attire plus d’entreprises, réduit les questions, et fait baisser les prix tout en sécurisant l’exécution. Voici une méthode concrète pour maîtriser vos pièces, du cadrage à l’analyse des offres, avec l’appui d’un économiste de la construction Bretagne pour fiabiliser les quantités et le budget.

1) Cadrer avant d’écrire : objectifs, périmètre, budget

Ce qu’un maître d’ouvrage doit figer

  • Programme fonctionnel par zones (surfaces utiles, usages, contraintes d’exploitation).
  • Objectifs de performance mesurables (thermique, acoustique, feu, confort d’été, QAI).
  • Hypothèses de site (accès, réseaux, sondages, pollution, eaux pluviales).
  • Calendrier cible (jalons études, consultation, travaux, mise en service).

Livrables attendus

  • Note de cadrage + plan de surfaces traçable.
  • Enveloppe budgétaire initiale avec aléas ventilés par familles.
  • Liste des variantes autorisées et des options à chiffrer.

2) Construire un DCE lisible et sans contradictions

Les pièces techniques et économiques à articuler

  • CCTP par lots : performances, tolérances, méthodes de contrôle, interfaces.
  • Plans cohérents (même échelle, légendes unifiées, index clair).
  • DPGF détaillée (forfait) + BPU/DQE quand postes variables.
  • RC : critères de jugement pondérés, calendrier, modalités de visite.

Bonne pratique

Aligner mots, unités et intitulés entre CCTP, DPGF et DQE. Un économiste de la construction Bretagne vérifie l’alignement et élimine les divergences coûteuses.

3) Quantités et méthodes de mesure : le nerf de la comparaison

De l’esquisse aux métrés

  • Commencer par des ratios €/m² pour cadrer vite, puis basculer en métrés sommaires sur les postes à risque.
  • Isoler au forfait les éléments singuliers (escaliers spéciaux, fosses, équipements process).
  • Écrire les règles de comptage (surfaces nettes, façades développées, réservations incluses ou non).

Ce que regardent les entreprises

  • Clarté des unités (m², ml, U, h) et hypothèses de comptage.
  • Tableau des interfaces (qui rebouche, qui étanchéifie, qui câble).
  • Liste des essais/réceptions (infiltrométrie, mise en service CVC, PV électriques).

4) Variantes et options : cadrer pour faire baisser les prix sans dérive

Autoriser, mais comparer à périmètre constant

  • Définir une variante A/B officielle (ex. enveloppe, CVC) avec performances identiques.
  • Exiger un delta chiffré vs. la solution de base (capex, planning, OPEX si pertinent).
  • Refuser les variantes « libres » sans métré et sans démonstration de conformité.

Outil simple

Grille de comparaison fournie dans le DCE (coûts par lot, impacts délais, maintenance) à remplir par les entreprises.

5) RC et critères : rendre la décision objective et rapide

Exemple de pondération

  • Prix comparé via DPGF/DQE : 60 %
  • Valeur technique (méthodologie, fiches produits, planning) : 30 %
  • RSE/ déchets / traçabilité matériaux / bilan carbone : 10 %

Clauses utiles

  • Visite obligatoire/fortement recommandée avec relevé signé.
  • Formulaire de mise à niveau des offres pour corriger prix « anormaux ».
  • Planning type et jalons d’approvisionnements critiques (CVC, TGBT, menuiseries).

6) Dossier “propre” = moins de questions, plus de concurrence

Check-list express avant publication

  • Arborescence identique CCTP/Plans/DPGF/DQE.
  • Unités et méthodes de mesure écrites, tolérances rappelées.
  • Tableau des interfaces + liste des essais de réception.
  • Variante A/B cadrée + grille de comparaison fournie.
  • RC clair : critères, pondérations, calendrier, modalités Q/R.

Relecture finale

Faire une « clinique des incohérences » (plans vs. textes). L’œil externe d’un économiste de la construction Bretagne fait gagner du temps et évite des avenants.

7) Pendant la consultation : canaliser les questions et sécuriser l’égalité

Organisation

  • Canal unique de Q/R (plateforme), réponses datées, partagées à tous.
  • Additifs/errata versionnés (index + nuancier des pages modifiées).
  • Compte-rendu de visite mis à disposition.

Bon réflexe

Détecter tôt les prix incohérents et envoyer une demande de mise à niveau avant le classement final.

8) Analyse des offres : comparer à périmètre constant

La méthode

  • Appliquer le DQE aux BPU et normaliser les forfaits via la DPGF.
  • Tableaux d’écarts par lots (top 10 des lignes qui « font » le prix).
  • Vérifier la complétude (marques, performances, mise en service incluse).

Décider vite et bien

Réunion courte, comparatifs visuels, arbitrages actés et traçables ; informer toutes les entreprises des conclusions et suites (attribution, classement, délais).

9) Pourquoi un économiste côté MOA change le résultat

Apports concrets

  • Métrés fiables, DPGF claire, DQE utile à la comparaison.
  • Variantes cadrées et évaluées en coût global (CAPEX/OPEX).
  • Plan d’aléas par familles et pilotage des risques.

Retour marché

Des pièces « propres » augmentent le nombre d’offres, réduisent les questions et font baisser les prix de 3 à 8 % en moyenne, avec moins d’avenants.

Conclusion

Un DCE “propre” n’est pas un dossier volumineux, c’est un dossier cohérent : mêmes intitulés partout, quantités et unités maîtrisées, variantes cadrées, critères transparents. En vous faisant accompagner par un économiste de la construction Bretagne, vous sécurisez la comparaison des offres, gagnez du temps en analyse et obtenez de meilleurs prix sans sacrifier la qualité.

Rennes : kit pratique pour sécuriser budgets, pièces écrites et quantités