Le BIM promet des métrés plus rapides et comparables, mais sans méthode, il peut aussi propager des erreurs… plus vite. En structurant la donnée, en définissant des règles de quantification partagées et en outillant les contrôles, vous transformez la maquette en référence économique robuste. L’appui d’un économiste de la construction ouest France permet d’ancrer cette rigueur dans la réalité du marché local (indices, pratiques, prix). Voici une méthode opérationnelle, du cadrage aux visas.
1) Cadrer dès le départ : quelles quantités pour quels usages ?
Clarifier les « questions métiers »
- Devis/DPGF (forfait) vs. BPU/DQE (unitaires) : quelles lignes seront nourries par le BIM ?
- Coût instantané (CAPEX) vs. coût global (entretien/renouvellement).
- Périmètre des lots : qui « possède » quelles quantités (ex. percements, remplissages, étanchéités) ?
Livrables attendus
- Plan de quantification BIM (PQB) : objectifs, familles d’ouvrages, unités, règles de calcul.
- Tableau d’interfaces entre lots, validé par MOE/entreprises.
2) LOD/LOI : niveau de détail géométrique et informationnel
Rendre mesurable… au bon moment
- LOD (géométrie) suffisant pour éviter les doubles-comptes (longueurs nettes, surfaces développées, volumes utiles).
- LOI (attributs) minimal utile : matériau, épaisseur, rôle (porteur/non porteur), résistance feu, référence CCTP.
Règle d’or
Plus d’attributs n’est pas synonyme de meilleure mesure : ciblez ce qui alimente la DPGF/BPU.
3) Classification & mapping : parler le même langage
Du modèle vers l’économie
- Choisir une classification (ex. Uniclass/OmniClass/CCAG local) et la mapper aux codes de postes de la DPGF.
- Nommer les types/paramètres de façon stable :
[Lot]-[Famille]-[Caractéristique].
Bonnes pratiques
- Un paramètre « Code_DPGF » sur chaque objet mesurable.
- Un catalogue des types validé par l’Economiste de la construction Ouest France pour coller aux usages et prix régionaux.
4) Règles de quantification : écrire les conventions avant de mesurer
Exemples concrets
- Maçonnerie : surface nette de voile = surface brute − (ouvertures > 0,5 m²), nez de voile mesuré en ml.
- Cloisons : m² de paroi finie, déduction des portes, pas des petites réservations.
- Revêtements : m² hors plinthes (lignes dédiées en ml), locaux techniques exclus si traités ailleurs.
- Réseaux CVC/élec : ml par diamètre/gabarit, accessoires au forfait par tronçon ou par pièce-type.
Traçabilité
Chaque règle est référencée dans le PQB et liée au poste DPGF correspondant.
5) Processus outillé : de la maquette au quantitatif
Pipeline simple et répétable
- Extraction IFC/Revit : vues planchers/façades/quantités par lot.
- Filtrage par codes DPGF et par niveaux (ex. R+2, Zone A).
- Calcul des quantités avec fonctions normalisées (arrondis, déductions, coefficients).
- Contrôles automatiques (cf. section suivante).
- Export vers DPGF/DQE (CSV/Excel) avec clés de jointure.
Conseil pratique
Geler une version de la maquette à chaque jalon (ESQ/APS/APD/PRO) et journaliser les écarts de quantités.
6) QA/QC des quantités : contrôler avant de publier
Contrôles automatiques
- Règles de validation (ex. surface de murs ≈ périmètre × hauteur, taux d’ouvertures 10–40 %).
- Alertes d’incohérence (objets sans Code_DPGF, matériaux inconnus, niveaux manquants).
Contrôles manuels ciblés
- Échantillonnage sur 3 zones-types (chambre, sanitaire, circulations).
- Coupes « audit » pour vérifier épaisseurs, interfaces et déductions.
7) Réduire les litiges : preuves et périmètres clairs
Traçabilité juridique
- Index de maquette et horodatage des exports ; archivage des CSV/rapports.
- Lien CCTP–DPGF–Maquette : chaque poste renvoie à une règle de quantification (annexe PQB).
Interfaces entre lots
Un tableau « qui fait quoi » (percements, rebouchage, bandes, essais) annexé au DCE évite les zones grises.
8) Variantes et coût global : comparer à périmètre constant
Comparer A vs B
- Dupliquer la maquette ou jouer sur des paramètres-types (épaisseur, matériau, système).
- Recalcul automatique des postes DPGF impactés + note de coût d’exploitation (entretien/remplacement).
Décision
Présenter delta CAPEX/OPEX, impact planning et risques d’approvisionnement pour arbitrer sereinement.
9) Rôles et responsabilités
Qui fait quoi
- Architecte/BE : modélisation conforme au PQB, attributs requis.
- Économiste : règles de mesure, mapping DPGF, contrôles QA/QC, exports officiels.
- MOA/AMO : validation des conventions et du périmètre contractuel.
Atout local
Un Economiste de la construction Ouest France ajuste les conventions aux pratiques fournisseurs/entreprises régionales pour garantir des offres comparables.
10) Check-list express avant DCE
À cocher
- PQB versionné (objectifs, unités, règles de déduction).
- Types/paramètres nettoyés,
Code_DPGFrenseigné partout. - Contrôles QA/QC passés (zéro objet « orphelin »).
- Exports signés, joints à la DPGF/DQE, interfaces annexées.
Gain attendu
Moins de questions, moins d’avenants, délais tenus et comparaisons « à périmètre constant » en analyse d’offres.
Conclusion
La fiabilité des métrés BIM repose sur des conventions partagées, une classification connectée à la DPGF et des contrôles systématiques. En structurant le pipeline maquette→quantités→pièces économiques, vous réduisez les litiges et gagnez en vitesse d’analyse. L’expérience d’un Economiste de la construction Ouest France sécurise la méthode et aligne le modèle avec la réalité du chantier et des prix.
Rennes : ressources actionnables pour fiabiliser budgets, pièces et consultations
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